03 avril 2009

Ninja Blade

Tant que j’y suis j’enchaîne avec un autre jeu (j’ai le temps d’en parler, hein, toujours pas d’internet…), désolé pour le manque d'inspiration du titre, et toujours désolé pour la mise en forme mais je n’ai pas la possibilité d’agrémenter mes article de média… Bref, quand Ninja Blade à été présenté en fin d’année dernière je me suis dis, comme pratiquement tout le monde je pense, que ce jeu sentait bon l’ersatz bon marché de Ninja Gaiden (1 ou 2 d’ailleurs). J’ai rapidement changé d’avis après avoir essayé la démo car j’ai pu me rendre compte que les développeurs ont su se créer une identité propre au jeu. Du coup c’est avec un certain enthousiasme que je me suis procuré le jeu, qui n’a pas manqué de me surprendre.

Des monstres sont apparus dans Tokyo ! Encore ?

Tout a commencé en 2010 lorsqu’un petit village s’est fait attaquer par une meute d’animaux sauvage. Les survivants mordus ont été infectés par un vers, nommé depuis « Vers Alpha », et ont commencés à muter en… autre chose. Nous sommes maintenant en 2015 et des mutations se propagent dans Tokyo. C’est alors que l’unité d’élite G.U.I.D.E (Groupe Unifié d’Intervention, de Détection et d’Elimination) composé des meilleurs soldats de la planète et mise en place depuis les évènements de 2010, arrive à la rescousse. C’est là que débute l’aventure.

Un gameplay communément... original

Ce qui tranche par rapport à ce qu’on pourrait attendre d’un tel jeu c’est le gameplay. Alors que j’avais imaginé un jeu d’action du type bourrinage/combo, Ninja Blade introduit plusieurs autres éléments. A commencer par les séquences Quick Time Event. Ces scènes, assez nombreuses, un peu trop peut être, permettent de mettre le héro dans des situations très spectaculaires. Le problème c’est qu’une fois les premières scènes passés on voit vite le gros défaut de ce procédé : on ne profite pas de l’action. Le QTE nous oblige à tellement rester concentré qu’on ne voit les actions du héro que du coin de l’œil. Seuls les spectateurs savoureront pleinement ces scènes, le joueur pas vraiment... L’élément de gameplay suivant c’est la possibilité de "finir" les monstres de bases. J’ai trouvé bien défoulant la possibilité de finir par un combo spécial (du type QTE) ces petits monstres des fois bien gênants. En plus les finir de la sorte multiplie la santé et les « perles de sang » (sphères qui servent à augmenter le niveau des armes) que le monstre laisse tomber en mourant. Pour finir, la "vision ninja" est elle aussi un élément intéressant du gameplay car elle sert non seulement à déceler des parties invisibles (partie du décors qui peut être détruit, points de passages…) mais en plus dévoile les points faibles des boss et ralentie le temps. La contre partie c’est que les dégâts sont plus important quand elle est activé, et, heureusement pour l’intérêt du jeu, est en temps limité. L’utiliser fait progressivement baisser la barre de Chi. Ha oui, j’allais oublier le plus important : pas de Game Over pendant un QTE. C’est un peut étrange et quelque fois frustrant mais si on loupe la séquence QTE le jeu se "rembobine" au début de la séquence et un "Réessayer ?" apparaît. Chose amusante il n’est pas possible de ne pas réessayer, alors pourquoi ce point d’interrogation ? C’est aussi un peu frustrant car il pourrait y avoir des alternatives. Par exemple si on loupe la séquence de surf sur le missile (si si) on aurait pu se rattraper sur le toit d’un immeuble et continuer le combat. Mais bon pourquoi pas. En plus quelques rares alternatives existent (changement de route par exemple) et l’effet de rembobinage est sympathique. En combinant tout ces éléments, Ninja Blade jouit d’un gameplay solide qui lui permet de se forger son identité.

Beau mais pas top

Et l’identité passe aussi par les graphismes. De ce coté on a je pense le minimum de ce qu’un moteur graphique récent peut donner. Non que le jeu soit moche mais il est clair que tout est concentré sur le héro et certains boss (les plus gros). En faite je trouve le jeu très inégal. D’un coté certains monstres de base ont de belles textures et certaines fois de jolis reflets, et des fois certains boss sont juste dignes des premiers jeux Xbox 360. Et c’est pareil, voire pire, avec les décors. Mais je pense que c’est en quelque sorte la signature de From Software, pas très réputé pour fournir des graphismes léchés. Mais bon, faut pas paniquer, ça reste quand même très correcte dans l’ensemble, merci les actions spectaculaires. Il existe une la possibilité, entre les missions, de customiser son Ninja. Cette option fort sympathique permet soit de changer les couleurs de la tenue (il y a un grand nombre de possibilité), soit de lui appliquer des skins et emblèmes frontaux ramassés dans le jeu. Je sens d’ailleurs arriver les skins téléchargeables (pas payant, pitié…). C’est loin d’être une option cruciale mais c’est le genre de chose qui me fait bloquer des heures !

Attention, voici le gros défaut du jeu : les sauvegardes. Ou plutôt LA sauvegarde, car il n’est pas possible de sauvegarder dans le jeu. La seule sauvegarde disponible se fait automatiquement en fin de niveau. Très pratique… Du coup il faut vraiment ménager son temps pour jouer à Ninja Blade et oublier les parties de 10mn. C’est vraiment débile… En parlant de temps de jeu, Ninja Blade a l’air d’avoir une bonne durée de vie pour le genre. A vue de nez je dirais qu’il fait bien ses 10h à 12h, et peut être 15h et plus, selon qu’on cherche tous les objets cachés (perles Ninja, costumes…), qu’on upgrade toutes les armes et/ou qu’on cherche à avoir le meilleur score Xbox Live par niveaux (bon courage).

Un jeu mark et ting

En réfléchissant au jeu dans sa globalité je me demande si le jeu est parodique, genre satyre, ou juste une repompe de tout ce qui marche. Par exemple si on remplace « parasite » par « virus », le scénario de fond est quasiment un copier/coller de celui de Resident Evil (qui n'a lui même rien inventé). De même un boss est carrément, à deux membranes près, le vers des sables de Dune. Et il y a plusieurs autres références, et encore d'autres qui doivent m’échapper. C’est un peu comme le gameplay. Le QTE c’est Shenmue, le rembobinage c’est Blinx (un petit jeu sortie sur Xbox Originale), etc… Les développeurs et l’éditeur n’ont pas eu non plus peur du ridicule. Les meilleurs soldats du monde en 2010 sont bien sûr des ninjas, la pochette fait plus penser à un jeu des Tortues Ninja qu’autre chose, etc… Il faut voir aussi l’absurdité de certaines séquences QTE du genre rouler à moto sur des véhicules projetés dans les airs ou freiner un avion à la seule force des bras…

En faite ce jeu est une sorte de pot pourri de tout ce qui marche en terme de jeu d’action (action non-stop et rapide, du grand spectacle…) et de gameplay (armes surpuissantes, super pouvoirs…). Le plus étonnant c’est que ça fonctionne pas mal du tout. Le jeu est relativement beau, spectaculaire et fun, et après tout, non, avant tout, si on prend plaisir à jouer à un jeu on s’en fou pas mal qu’il sente la repompe marketing à plein nez non ? Je ne sais pas si le jeu restera dans les anales (hi hi hi) mais c’est quand même un bon jeu. Je pense que sa notoriété viendra plus du faite de sa parenté avec Ninja Gaiden et son gameplay surprenant que par la volonté de l’éditeur de l’imposer comme un blockbuster. Ninja Blade est un des ces bons jeux d’actions à faire, mais j’hésite encore si il vaut vraiment ses 70€. Je dirais qu’il les vaut finalement car j’ai été plus déçu que ça pour le même tarif !

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